Notre association, le C.L.A.J. de Franche-Comté (Club de Loisirs et d’Action de la Jeunesse), est une structure autogérée par les personnes qui y travaillent.
Années 1950 : naissance des C.L.A.J. (Clubs de Loisirs et d’Action de la Jeunesse)
Sans un sou et s’appuyant sur des souscriptions et des tombolas, des groupes de jeunes Niçois rachètent des villas sur la Côte d’Azur et dans les Alpes : Cap d’Ail, Nice, Antibes, Allos, Valberg… Ils les transforment en Relais de la Jeunesse pour accueillir des apprentis travailleurs venus de toute la France découvrir cette région. Leur devise : « Le soleil brille pour tout le monde! ». La gestion est prise en main par des bénévoles.
Années 1960-1970 : Une Fédération Nationale
Des Relais de la Jeunesse s’ouvrent dans toute la France : Poissy (78), Grenoble, Pénestin (56), Métabief (25), Calvi (Corse). Des sections C.L.A.J. se créent dans de nombreuses villes et militent pour le droit aux vacances, à l’air pur, aux voyages, et aussi pour comprendre la société dans laquelle nous vivons : des universités populaires réunissent intellectuels et manuels, qui se retrouvent autour de repas conviviaux et de matchs de football. Les C.L.A.J. se constituent alors en une Fédération Nationale d’Éducation Populaire et obtiennent l’agrément Jeunesse et Sport.
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Article de presse
1973
Article de presse
1978
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Photos de chantier. Peut-être y étiez-vous ?…
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Années 1980 : Naissances du Souleret et de la Ferme de la Batailleuse
La Fédération Nationale éclate en de nombreuses fédérations régionales, autonomes. Les sections locales se regroupent autour des Relais.
En 1980, la Fédération de Franche-Comté achète par souscription une ancienne ferme : le Souleret, situé à Rochejean dans le Haut-Doubs, à quelques kilomètres de Métabief. L’objectif de cet achat est d’installer une équipe à l’année avec une activité productive en plus de l’accueil des vacanciers et de séjours d’enfants.
Des chantiers bénévoles permettront, comme pour d’autres C.L.A.J., de restaurer le bâtiment et d’y installer des dortoirs, en plus des chèvres et vaches, venues habiter les écuries jusque là désaffectées.
C’est l’apprentissage de la vie de paysan.
Malheureusement, en 1986, un terrible incendie ravage le Souleret, faisant une victime.
Un formidable élan de vie et de solidarité soutient alors l’équipe restée sur place : le Souleret est reconstruit et devient une structure d’hébergement de 50 places.
Enfin, un nouveau projet est lancé, celui de la Batailleuse. Il s’agit du lieu-dit où sera reconstruite la ferme. Cette fois-ci, des troupeaux de vaches et de chèvres y élisent résidence.
On passe de la « Ferme des Copains », bénévoles, à des structures capables de supporter les salaires d’une partie de l’équipe.
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Le Souleret en 1981
Le Souleret en reconstruction
La ferme en construction
La ferme achevée. Photo d’août 1989
La ferme sous la neige
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Années 1990 : un travail acharné et un foisonnement d’activités
Le travail agricole et l’accueil absorbent l’équipe en permanence avec en plus l’ouverture d’une permanence à Besançon pour renouer le lien avec les quartiers (centre aéré du mercredi), les études du mouvement social, et l’implication pendant deux ans au développement d’une ferme internationale de jeunes au Bénin.
Années 2000 : de nouvelles perspectives
Forte de presque 20 ans d’expérience, l’équipe du C.L.A.J. et de la Ferme de la Batailleuse, formée d’anciens et de nouveaux en recherche d’un mode de vie alternatif, se fixe de nouveaux objectifs en accord avec l’évolution de la société : agriculture biologique (certification AB pour les deux élevages, bovin et caprin), vente directe, lutte anti-OGM, et surtout éducation populaire, grâce à l’accueil. Le centre d’accueil et la ferme sont autant de supports éducatifs pour accueillir les enfants lors de séjours : soins aux animaux, traites, sensibilisation à l’écoute, à la communication et au respect de chacun.Telles sont les préoccupations principales du C.L.A.J. de Franche-Comté.
Aujourd’hui : un investissement local toujours plus fort
Au fil des années, le C.L.A.J. de Franche-Comté s’est construit un réseau de sympathisants, toujours nombreux. Issus de séjours passés à Rochejean, de personnes y ayant travaillé, ou encore des réseaux amis (C.L.A.J., REPAS), ils sont toujours présents et soutiennent l’association : chantiers bénévoles, réflexions sur la démarche et les projets, promotion du lieu, etc…
Dans une société où la ruralité s’effrite, où de plus en plus d’exploitations agricoles disparaissent, où les villages se transforment en dortoirs, nous nous investissons autant que possible pour maintenir du lien entre les personnes, notamment au travers de l’activité économique et de l’emploi que nous créons.
Notre objectif est de maintenir un collectif d’hommes et de femmes vivant et travaillant à la campagne, avec des valeurs communes de coopération, de solidarité, d’équité et d’égalité, partageant les responsabilités, et ouvert sur la société. La Batailleuse est un outil de travail qui ne demande qu’à être le support d’activités nouvelles.